mercredi 9 octobre 2013

Riddick

Le 18 septembre dernier sortait sur nos écran Riddick, que je suis bien entendu allé voir. Le titre est en fait tiré du nom du héros de l'aventure, de retour pour un troisième opus d'une trilogie annoncée. Alors, véritable conclusion ?

Notre bad guy se préparant à en découdre. Tiré de l'affiche du film

Avant de rentrer dans le vif du sujet rappelons un peu ce qui a précédé. En 2000 sortait en France la première aventure de Riddick sous le titre de Pitch Black. Si sa fréquentation fut assez confidentielle (un peu moins de 83 000 entrées dans l'héxagone), c'est surtout sa version DVD qui lui valut une notoriété après coup, suffisamment en tous cas pour que les fans attendent une suite avec impatience. David Twohy annonce alors à l'époque que le projet était dès le départ pensé comme une trilogie.

Portés par le succès du premier volet, réalisé avec peu de moyens et de manière indépendante, les producteurs mettent cette fois la main à la poche et en 2004 sort enfin la suite tant attendue : les chroniques de Riddick. Si on retrouve avec un plaisir non feint le personnage de Riddick, le film n'a cependant pas la fraîcheur de sa préquelle et ce malgré un travail indéniable sur l'ambiance et l'esthétisme visuel. Le succès escompté n'a pas lieu et les entrées remboursent tout juste les sommes investies ; le projet n'est plus considéré comme bancable, les producteurs jettent l'éponge et les fans perdent tout espoir de voir un jour s'achever la saga. 

Et puis l'année dernière, contre toute attente, on tease que Twohy a commencé le tournage du troisième et dernier épisode de manière indépendante. Comme le premier. Un retour aux sources en somme. Vin Diesel, qui incarne à l'écran Riddick, a même hypothéqué sa propre maison pour aider au financement du film. Il faut dire que l'acteur est très attaché au personnage qui a lancé sa carrière. Fan de la seconde heure, c'est donc avec une excitation teinté d'angoisse que je me suis rendu à la séance. 

Concept Art pour Riddick 3
Les lumières s'éteignent. Paysage rocheux aride. Les premières notes du thème retentissent. OK, au moins on est bien dans la bonne saga. Je vais essayer de ne pas trop spoiler mais avant d'entrer un peu plus dans le vif du sujet il convient de parler du personnage pour ceux qui ne le connaissent pas. Riddick, donc, est un furyan, peuple quasiment éteint et n'ayant pas la réputation d'être docile. Il s'est donc rapidement attiré de nombreuses inimitiés jusqu'à ce que sa tête soit mise à prix. N'aspirant qu'à rester libre alors que l'Univers civilisé dans son ensemble le désire mort ou vif, Riddick est donc devenu un survivant, aiguisant ses sens et ses capacités, devenant un prédateur pour ne pas devenir la proie. Si cela ne suffisait pas, il est également devenu nyctalope suite à une opération subie en prison selon ses dires - information à priori non vérifiée.

Revenons au film maintenant. Les détracteurs diront que c'est un second Pitch Black. Il est vrai que ce troisième épisode possède de nombreux points de similitude avec son aïeul. En ce qui me concerne, je trouve que ces ressemblances sont davantage des rappels à chaque parties de la trilogie que des redites. D'ailleurs la structure même du film est tertiaire : on débute sur un Riddick en mode survival, se reconstruisant tant mentalement que physiquement après s'être perdu durant le second opus. Suit une seconde partie de chien et chat avec des chasseurs de primes. Enfin tout ce beau monde se retrouve aux prises avec la faune locale et doit coopérer pour espérer quitter la planète saufs. Sur le papier on retrouve donc quasiment le scénario de Pitch Black mais c'est justement par l'usage de cet effet miroir qu'autour de l'épisode central les deux autres s'opposent :

  • Alors qu'il est le prisonnier au départ de Pitch Black, c'est Riddick qui choisit d'attirer à lui les chasseurs de primes dans ce dernier volet.
  • La première planète est désertique, les créatures photosensibles, la dernière est hostile mais la vrai menace vient de l'humidité.
  • Riddick commençait enchaîné, luttant pour sa seule survie, il termine libre et avec un but à poursuivre. 

Concept Art pour Riddick 3

Ainsi tout au long de cette trilogie notre badass de héros reprend les rênes de son destin qu'il affronte désormais face à face, entre quatre yeux, certain de sa propre victoire. Cerise sur le gâteau, il s'est en plus trouvé un but, quelque-chose lui permettant de se projeter dans l'avenir et de s'affranchir de sa seule survie quotidienne. Donc oui, dans ce troisième épisode on retrouve le Riddick qu'on a apprit à aimer. Oui les allusions à Pitch Black sont flagrantes mais elles sont aussi autant de repères pour montrer le chemin parcouru par le héros. Tant par sa structure que par sa narration, ce film se veut à la fois synthèse et conclusion de sa propre saga, ce que vient encore renforcer le titrage éponyme. Il s'agit donc pour moi du clap de fin d'une trilogie et il me chagrinerait désormais qu'une suite soit annoncée.

Pour achever ce billet j'ajouterais que si ce film n'est certainement pas le meilleur de l'année, ceux qui ont aimés Pitch Black et sont fans de cette brutasse de Riddick apprécieront son visionnage, que ce soit pour  le divertissement décomplexé qu'il procure ou bien la constance du travail de Twohy sur cette saga.

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